Tradition historique
Le livre vecteur de culture et de savoirs, est au centre de la dynamique créée par l’abondance des écrits disponibles et par la variété des littératures et genres littéraires en Afrique.
Les bases d’une industrie dynamique du livre ont été mises en place par l’État de Côte d’Ivoire avec la création des deux premières maisons d’édition pionnières (Centre d’Édition et de Diffusion Africaines, CEDA, en 1961 et des Nouvelles Editions Africaines, NEA, en 1972, devenues Nouvelles Editions Ivoiriennes, NEI, en 1992). Ces deux maisons - qui ont aujourd’hui fusionné - avaient pour objet l’édition de livres scolaires. Conformément aux textes qui les organisaient, elles affectaient une partie des bénéfices engendrés dans ce secteur à la promotion de la littérature générale ivoirienne. Cette approche stratégique, la première du genre en Afrique au sud du Sahara, a permis un important relèvement du taux de scolarisation, la publication de nombreux auteurs ivoiriens et africains et une plus grande présence du livre dans la vie des populations.
S’appuyant sur ces acquis et dans un cadre corporatif, l’Association des éditeurs de Côte d’Ivoire (ASSEDI) a initié et créé en 1999, le Salon International du Livre d’Abidjan (SILA) qui figure en bonne place parmi les plus grandes manifestations littéraires en Afrique. Ce Salon met en situation les principaux corps de métiers intervenant dans la chaîne du livre et est connu pour être un moment de dialogue privilégié entre les professionnels du livre, et entre ces derniers et le grand public. Les acteurs du secteur qui prennent part aux activités programmées font découvrir la qualité du livre ivoirien et celles des autres aires géographiques, développent des politiques commerciales, débattent des avancées obtenues et des écueils qui affectent la vie du livre.